HISTOIRE DE JAZZ, BERGERE D'ANATOLIE

DIEGO : "Bonjour tout le monde!  Je vais donc poursuivre les présentations... Un article par membre de la famille...  Ca va me tuer à la tâche! C'est maintenant le tour de notre cerbère...

En septembre 2009, ma  maitresse apprit qu'une bergère d'Anatolie était à placer ; aucun de ses maîtres successifs n'avait pu la garder à cause d'un très gros défaut : elle était fugueuse. Ses derniers propriétaires pensaient qu'étant seule dans le jardin toute la journée, elle devait s'ennuyer. Nous décidâmes donc de l'accueillir chez nous où tout semblait devoir convenir pour son bien-être : compagnie humaine et canine 24 heures sur 24, grand jardin clotûré à 1,80m (galgos obligent) + balades en longe dans les vignes et les bois alentours.

En effet, tout se passa très bien pendant un mois. Elle s'amusait beaucoup avec les bébés mastins espagnols et Enola.

Par contre, ce fut tout de suite une animosité réciproque avec les galgas. Heureusement, il y avait la possibilité de les séparer à l'intérieur comme à l'extérieur. Jazz pourrait se prélasser dans une confortable méridienne, dans la bibliothèque jouxtant le salon.

Notre maîtresse ne tarissait pas d'éloges au sujet de notre nouvelle recrue : obéissante, propre, bonne gardienne... et elle aurait même ajouté : pas fugueuse. Au fil des semaines sa méfiance s'était assoupie... et un jour ce fut la panique : Jazz n'était plus dans le jardin. Elle prit sa voiture pour partir à sa recherche et tourna pendant plus d'une heure dans les environs jusqu'à ce qu'une dame l'appelle sur son portable; elle avait récupéré Jazz au bord de la départementale, à 1 km de chez nous. Merci à la médaille!

Elle a encore fugué deux autres fois, en sautant du 1er étage et en franchissant la clotûre à 1,80m. Depuis lors, notre maîtresse la surveille très étroitement, mais c'est un peu compliqué à gérer. Cependant, elle le mérite car il s'est tissé entre notre maîtresse et Jazz un lien très fort. De plus nous étions sa dernière chance avant l'euthanasie nous dit-on... Mais l'appel de la liberté demeure au plus profond d'elle-même, tapi dans ses gênes. Ses ancêtres très proches vivaient en toute indépendance dans l'immensité  des montagnes turques où ils défendaient les troupeaux contre les éventuels prédateurs, sans guère de contact avec les humains....

Elle en rêve encore, parfois...